The Secret Life of My Secretary : amis de l’invraisemblance, bonjour

Affiche du drama coréen the secret life of my secretary

The Secret Life of my Secretary ? Vos papiers svp 🥸

Titre original : 초면에 사랑합니다
Genre : romance, comédie, travail
Année de diffusion : 2019
Chaîne : SBS / Viki / Netflix
Nombre d’épisodes : 16
Acteurs principaux : Jin Gi-ju, Kim Young-kwan, Kim Jae-kyung, Gu Ja-seong

The Secret Life of my Secretary ne m’a pas vraiment convaincue.

Oui, ça commence bien.

Sachez que cette critique contiendra des spoilers, je ne vois pas comment faire autrement. Désolée. Si ça vous embête, ne lisez pas, et allez regarder un bon drama ou un bon film (genre The Spy Gone North avec mon chouchou Hwang Jeong-min qui-est-si-drôle-et-qui-joue-si-bien <3). Mais si voulez VRAIMENT lire cette critique, alors c’est parti :

De quoi ça cause ?

Jeong Gal-hee est une jeune secrétaire qui travaille pour le directeur de l’équipe des médias mobiles T&T, Do Min-ik (ce nom me tracasse, je ne sais pas s’il y a une tentative de Dominique, ou si c’est un nom coréen réel). Toujours enjouée, hyper serviable (mais vraiment hyper hyper serviable), sa vie s’écoule au rythme de l’agenda de son patron, et des tâches allant de : chercher le costume de son patron au pressing, anticiper qu’il aura besoin d’une autre chemise pour sa réunion de 11h10, ou encore nourrir son poisson en dehors de ses horaires de travail. Ça respire le fun. Orpheline, c’est elle qui ramène l’argent à la maison, et qui prend en charge son grand frère, aveugle, et sa petite sœur, très bonne élève, qui ambitionne une inscription dans une université américaine renommée. Elle est donc très attachée à son travail, mais craint de le perdre. En effet, son patron est connu pour ne pas garder une secrétaire plus d’un an, et l’échéance approche pour Jeong Gal-hee. Et ça ne manque pas, à la fin de son contrat, Do Min-ik lui demande de s’en aller tout simplement (ceci est une référence à une chanson très connue des années 60 chantée par une bonne sœur. Vous l’avez ?). Pour Jeong Gal-hee, c’est un drame évidemment. Obligée de partir, elle n’a pas le choix que d’en prendre son parti, et le cœur lourd, plie bagages.

De son côté, Do Min-ik occupe donc à trente ans une position très importante dans cette entreprise très importante. Il a cette place car il est le fils de l’ancien directeur (décédé), mais c’est un fils eu hors mariage. Il a malgré tout été élevé à partir de l’âge de 7 ans par la femme de ce monsieur, qu’il appelle « mère », mais dont il n’est pas le fils biologique. On comprend qu’elle a de grandes attentes le concernant, et qu’elle l’a élevé comme on élève un poulain pour qu’il devienne cheval de course. Souffrant tout de même de ce manque d’amour, il a malgré tout un meilleur ami, qu’il connait depuis l’enfance. Les deux garçons sont très liés, car Do Min-ok a eu, enfant, une grave maladie au niveau du cerveau, et Gi Dae-ju, son BFF, a toujours été à ses côtés. Il est orphelin lui aussi, sa mère était une ancienne secrétaire à T & T, mais elle est décédée lorsque Dae-ju était enfant (oui, il y a déjà beaucoup de morts). A l’heure actuelle, il occupe également un poste important à T&T, et l’entente entre les deux hommes est restée aussi forte.

Notre histoire se lance réellement lorsque Do Min-ik attend son poto Gi Dae-ju sur un bateau. Ils doivent parler de je ne sais plus quoi, une histoire de boulot sûrement. Bref, il l’attend. Mais soudain, un homme masqué habillé de noir fait irruption sur le frêle esquif (non, je rigole, c’est un yacht le truc), et paf, il flanque une grosse mandale à Do Min-ik. Celui-ci se défend un peu (c’est notre héros tout de même), réussit à voir le visage de son assaillant, mais finit par passer par-dessus bord. Do Min-ik tombe à l’eau, qui est-ce qui reste ? Eh bien notre voyou tout de noir vêtu, et, tiens donc, Jeong Gal-hee, qui traîne dans les parages complètement rée-bou, avec en tête l’objectif de tomber sur son ancien boss, histoire de lui donner une bonne leçon. Mais voyant Do Min-ik inconscient, elle appelle les secours (elle voulait pas vraiment le taper en fait, parce qu’au fond elle l’aime bien) tandis que l’homme en noir file sans demander son reste.

A son réveil, à l’hôpital, Do Min-ik réalise qu’il a un petit souci : il est atteint de prosopagnosie, il ne reconnaît plus les visages (je vous parlais justement de ce trouble neurologique dans l’article sur It’s Okay To Not Be Okay, puisque l’un des acteurs de ce drama en est effectivement atteint). Il ne reconnaît plus les visages, sauf celui de… vous le voyez venir non ? Allez, je vous le donne en mille, sauf celui de Jeong Gal-hee ! Oh lala, c’est fou cette coïncidence ! Donc à partir de là, il va lui demander de revenir travailler à ses côtés, puisque personne dans l’entreprise ne doit savoir qu’il est malade, et elle lui servira à identifier ses interlocuteurs. C’est important que ça ne se sache pas, parce qu’évidemment, cette entreprise, c’est les Borgia (en plus chaste tout de même), et tous les coups sont permis pour atteindre le Graal ultime : la présidence du groupe T&T. Do Min-ik ambitionne ce poste, mais c’est son propre oncle qui est son plus ardent ennemi. Si sa maladie est connue, elle sera utilisée contre lui, et adios la présidence. Ah oui, et autre problème, comme il ne peut plus identifier les visages, il ne peut plus non plus identifier son agresseur…

Quand Do Min-ik demande à Jeong Gal-hee de revenir travailler avec lui, elle se fait un peu prier parce qu’il l’a tout de même virée comme une malpropre. Mais bon, elle est triste pour son patron, lui si fort et si sûr de lui d’habitude, le voilà tout malheureux et vulnérable. Et puis bon, elle est toujours hyper serviable, donc elle accepte. Ouf, on a eu chaud ! Une nouvelle routine s’installe, mais un autre élément fait son apparition.

La mère de Do Min-ik projette pour lui un mariage bon pour les affaires, et lui arrange un rendez-vous avec Veronica Park, la directrice de la boîte de production Cinepark, et héritière du groupe Park. Cela reviendrait à unir la production de films à leur diffuseur, c’est effectivement bien pensé. Do Min-ik n’est pas très chaud. Déjà, il ne peut pas distinguer son visage sur sa photo, donc il ne sait pas si la donzelle tient plus de Quasimodo que d’Esmeralda, et en plus, elle traîne une réputation sulfureuse : elle sortirait avec des hommes juste pour s’amuser ! Diantre ! Mais où va le monde ! « En enfeeeeeer ! », dirait probablement Frollo. Mais laissons Hugo tranquille au Panthéon, et revenons à Séoul. Do Min-ik doit donc honorer son rendez-vous (c’est évidemment Jeong Gal-hee qui a réservé le resto et s’est occupée de tout), mais par un quiproquo extraordinaire, alors qu’elle était toute pimpante pour aller danser en boîte avec ses collègues (elle leur avait promis une faveur si elle revenait travailler dans l’entreprise, Jeong Gal-hee n’est pas du genre à se trémousser sur le dancefloor, contrairement à ses collègues dévergondées), elle se retrouve à devoir courir sur le lieu du rdv de son patron, car Veronica s’est trompée d’endroit, et ne pourra finalement pas venir. Une fois sur place, Jeong Gal-hee se laisse griser par l’ambiance luxueuse, mais aussi par la galanterie de son patron. Et comme il ne peut pas reconnaître les visages, et qu’elle n’a pas sa tenue de secrétaire habituelle, il se laisse facilement berner.

Commence donc un mensonge qui s’enlise, et une histoire qui prend le même chemin.

Un petit trombinoscope pour visualiser les personnages (nous, on peut, on ne va pas s’en priver) :

Et maintenant, j’aimerais parler de ce qui m’a déplu. Je vais donc spoiler sans pitié. Si vous ne voulez pas vous faire divulgâcher l’histoire, rendez-vous en bas de cette page.

Ce que je n’ai pas aimé. Attention chérie ça va spoiler

Eh bien c’est tout simplement l’invraisemblance de cette histoire. Avec les dramas, nous sommes pourtant habitué.e.s à une certaine dose d’improbable et de deus ex machina, mais alors là, pour moi, c’était trop.

La cécité

Déjà, ça commence avec le frère aveugle. Je n’ai rien contre ce comédien, Seo Dong-won, mais je ne le trouve pas du tout crédible. Et rien n’est fait pour l’aider. La maison dans laquelle ils vivent à une entrée difficilement praticable pour les personnes voyantes, alors pour les non-voyantes…! Avec ses pavés ronds, éparpillés dans un champ de gravier, c’est l’angoisse rien que pour rentrer chez soi. Ensuite, la maison n’est pas du tout adaptée à un non-voyant, il se trompe souvent en voulant prendre les objets, il se cogne… Je ne sais pas, ça ne m’a pas convaincue du tout. Et à vrai dire, après avoir vu Keum Sae-rok dans Iron Family jouer une aveugle tout en finesse, ça a du mal à passer. En plus, le fait qu’il soit aveugle est matière à gag (il tend le bras dans la mauvaise direction pour dire au revoir à sa sœur par exemple), ce qui le tourne en ridicule, et n’aide pas du tout à rendre réaliste son handicap.

Le mensonge

Et bon, là, je vais passer au problème majeur puisque c’est la base de l’histoire : le mensonge sur l’identité de Jeong Gal-hee. Y’a rien qui va dans cette histoire. Je ne trouve pas que ce mensonge colle avec la personnalité de l’héroïne, telle qu’elle nous est présentée dans les premiers épisodes. Alors oui, elle envie cette vie luxueuse et veut y goûter, mais enfin, elle est dévouée à son patron et prend la décision de lui mentir. Et pas qu’une fois. Elle va s’en vouloir un peu et répéter : « cette fois, c’est la dernière », mais ça ne l’est pas, et j’ai vraiment du mal à adhérer à la durée de ce mensonge. En fait, ça me fâche presque. Elle lui ment, alors qu’elle connait sa maladie, qu’il se livre et s’ouvre peu à peu. Lui va tomber amoureux de cette fausse Veronica, elle va le sentir, le savoir, mais malgré tout persister à lui cacher la vérité. Et pourtant, elle connaît aussi l’enjeu derrière ces rendez-vous arrangés : lui croit tomber amoureux de l’héritière du groupe Park, ce qui veut dire que déjà, il peut entrevoir un avenir commercial radieux dans l’union de leurs deux entreprises, et en plus, il sait que cela irait dans la direction des voeux de sa mère, qui souhaite ce mariage. C’est un peu un conte de fée pour lui. Elle sait tout ça, mais ne réagit pas. Je ne comprends pas, et je trouve ça vraiment nul en fait.

La confusion d’identité

Et pour l’autre versant du problème, c’est un peu gros qu’il ne se rende compte de rien. Il est totalement ingénu, ce qui est sympa parce qu’on voit une autre facette de sa personnalité, mais enfin, il est plus qu’ingénu là, il est complètement teubé ce personnage. Et c’est dommage. Oui, il ne distingue plus les visages, oui, les deux femmes font à peu près la même taille et Jeong Gal-hee met des vêtements chics et se coiffe comme Veronica pour ces rendez-vous, mais quand même ! Ça n’est pas parce qu’elle retire ses lunettes et se lisse les cheveux qu’elle devient une autre personne (d’ailleurs, ce procédé très « comédie romantique des années 2000 » où le perso principal est mal fagoté et considéré comme peu attrayant, et fait tourner toutes les têtes parce qu’il enlève ses lunettes et se lisse les cheveux, ça va bien 5 minutes).

Ça me paraît aussi fou qu’il ne reconnaisse pas sa voix alors qu’il l’entend à longueur de journée, et ressent même le besoin d’entendre sa voix (en tant que secrétaire) pour réussir à dormir. Voilà, du coup, j’ai du mal à croire au ressort scénaristique de base, donc c’était mal barré.

Le baiser

Et j’ai été assez mal à l’aise avec la scène du baiser de l’épisode 8, qui concentre tout ce que je n’aime pas je crois. Dans cette scène, nous avons donc Jeong Gal-hee en Veronica qui vient de dire à Do Min-ik qu’elle aimait quelqu’un d’autre, et qu’ils allaient devoir arrêter de se voir. Évidemment, elle lui dit ça la mort dans l’âme parce qu’elle est déjà en train de tomber amoureuse de son boss, mais elle essaie de tenir bon (tout en rajoutant une couche de mensonge « pour tout arranger »). Il leur reste un peu de temps avant la fin de leur rendez-vous, et elle lui demande ce qu’il veut faire avant qu’ils ne se disent au revoir pour toujouuuuurs. Et lui, il lui dit qu’il veut l’embrasser. Je trouve ça super mal venu. Elle vient de dire qu’elle aime déjà quelqu’un, et même si c’est faux, lui ne le sait pas, et il veut l’embrasser. Mais ça ne se fait pas en fait ! Bon, et puis elle dit non, il lui sort le baratin de « ces heures passées avec vous étaient les plus heureuses de toute ma vie » gnagnagna (c’est vrai sans aucun doute vu sa vie toute pourrave), du coup elle craque, et elle dit oui. Super chelou.

La caricature

J’ajoute à ça que le personnage de Veronica, joué par Kim Jae-kyung, aurait pu être très chouette, et je dis bien « aurait », parce que malheureusement, c’est un échec. J’aime beaucoup ces personnages de femmes qui assument leur vie, leurs amours, leurs envies et leur pouvoir, qu’il soit de séduction ou au sein d’une hiérarchie (cf. Hong Beom-ja, jouée par Kim Jung-nan, dans Queen of Tears). Mais contrairement à la tante extrême de Queen of Tears, Veronica n’est quasiment QUE ce personnage clinquant et caricatural. Quel dommage. De sa manière de parler à sa manière de marcher, cette femme indépendante est un concentré de clichés, et je trouve ça super décevant. Son personnage s’arrange vers la fin, lorsqu’elle est plus sincère, mais c’est un peu tard.

Divers

Et on en parle du gang des secrétaires qui vole les objets d’art de leurs directeurs pour les revendre ?… Non ? Ok. Et de la soeur qui ment sur son inscription à l’université et fait croire qu’elle est aux Etats-Unis alors qu’elle bosse avec Veronica ? Non plus ? Ok.

The end of the spoiler, suite de l’avis

Voilà, nous retrouvons nos ami.e.s qui n’ont pas voulu être spoilés. Welcome back my friends.

Pour finir, je n’ai pas trouvé la réalisation très belle, en particulier les lumières, qui donnent à l’ensemble un effet un peu plat, et qui, je trouve, rend un peu cheapos.

Si on se concentre sur les choses po-si-tives. Les comédiens font bien le job. Bon, je les trouve tous un peu cliché dans leur manière de jouer, mais j’imagine que c’est comme ça qu’ils ont été dirigés, et que la réalisation ne s’orientait pas vers un réalisme trop poussé (vu l’histoire de base, ça aurait été difficile je dois dire).

Kim Young-kwan, qui joue Do Min-ik, est bon, mais son jeu est vraiment appuyé. Mais en fait, ils sont tous super appuyés. C’est un peu pareil pour Jin Gi-ju, qui interprète Jeong Gal-hee. J’ai été un peu agacée je crois, elle par ce côté « mignon », don de soi à la limite du sacrifice, au point que cela m’a semblé artificiel, lui par ce côté « abîmé par la vie », que je trouvais quand même un peu lourdingue. Le seul qui tire son épingle du jeu, c’est Gu Ja-seong, qui joue le meilleur ami Gi Dae-ju, et qui a un jeu plutôt réaliste, plus sobre, comparé aux autres. Bon, son histoire d’amour, qui est l’histoire secondaire, me semble arriver comme un cheveu sur la soupe, mais enfin, que vous dire à part qu’on n’est plus à ça près, et que cette histoire a une fin plutôt mignonne. Et puis les deux mères, celle de Do Min-ik (Jeong Ae-ri, qui joue d’ailleurs une autre mère horrible dans Delightfully Deceitful) comme celle de Veronica Park sont vraiment infectes. Mention spéciale pour la mère de Veronica, qui, en plus d’être infecte, est une caricature de la mère abusive et maltraitante.

Même Jang So-yeon, qui a joué de supers seconds rôles dans Something In The Rain, ou encore Crash Landing On You, et que j’aime bien, m’a difficilement convaincue dans son rôle de Lee Eul-wang, chef des secrétaires justicière à la tête d’un réseau de recel. Mais encore une fois, ça n’est pas tant son jeu que la situation de son personnage qui me paraît tellement rocambolesque.

Je me rends compte que je ne parle absolument pas de choses positives. Donc j’y viens. Attendez je consulte mes notes. Ah oui. Le truc que j’ai bien aimé, c’est l’enquête, car une connivence est créée avec le public, donc nous. Nous avons vu en même temps que Do Min-ik le visage de son agresseur du bateau au début, et donc, nous l’avons reconnu par la suite, contrairement à lui. J’ai bien aimé cette partie du drama, parce que cela fait monter une tension « valable », et pas cousue de fil blanc et entretenue à grand renfort de mensonges et de quiproquos. J’ai été un peu déçue par sa résolution (coucou le gang des secrétaires), mais bon, voilà, il y a eu des moments où c’était sympa.

L’autre bon point, c’est la manière dont la maladie de Do Min-ik est traitée. J’ai aimé voir comment le personnage s’adaptait à sa nouvelle condition, et comment il l’apprivoisait. Ça pour le coup, je l’ai trouvé beaucoup plus crédible que le frère aveugle. J’ai trouvé que la manière dont la vie de Do Min-ik était impactée par ce nouvel état était bien mis en scène.

Et enfin, le combat des secrétaires intérimaires pour pérenniser leur emploi et se faire indemniser en cas d’incident ou d’accident du travail permet de mettre en lumière le traitement injuste qui est parfois le lot des travailleurs précaires. Même si la manière d’introduire cette lutte est pour moi tirée par les cheveux, ça a au moins le mérite de traiter du sujet.

Sur notre bingo des dramas, on arrive à un joli score. Quelques précisions :

  • le triangle amoureux est un peu original pour le coup, puisqu’il concerne Jeong Gal-hee et son avatar en Veronica
  • le trauma d’enfance est plutôt des douleurs d’enfance, avec la perte des parents à un jeune âge

Alors, la question fatidique :

On regarde ou pas ?

Si vous êtes des inconditionnels des acteurs, oui bien sûr, regardez-le. Sinon, je pense que, quitte à consacrer du temps à un drama, autant jeter son dévolu sur quelque chose de plus profond que The Secret Life Of My Secretary, et de plus beau, aussi bien en matière d’histoire, de jeu, ou encore de réalisation. Bien que la fin du drama soit mignonne, et que la plupart des personnages a droit à sa rédemption de fin de drama, pour moi, ça n’est pas suffisant pour rattraper tout le reste.

Voilà, vous êtes avertis.

logo du site quoicoree.com, un site sur la Corée du Sud

7 réponses à « The Secret Life of My Secretary : amis de l’invraisemblance, bonjour »

  1. J’avais plutôt bien apprécié mon premier visionnage, mais le second m’a laissé une impression de « meh ».

    Par contre, étant prosopagnosique moi-même, j’ai trouvé plusieurs trucs intéressants dans cette série. C’est évidemment hyper exagéré (« normal », c’est une série), et je ne sais pas si on peut acquérir ce genre de trouble comme le prota, mais certains aspects m’ont bien parlé (la reconnaissance qui dépend du contexte, les stratégies mises en place). Et j’ai apprécié aussi le fait qu’il ne soit pas miraculeusement guéri, même s’il a des espèces de « rémissions » temporaires.

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    1. Merci pour ton commentaire et ton témoignage ! J’ai aussi trouvé que c’était l’aspect le plus intéressant et le plus touchant dans cette série, voire même le plus crédible. D’où, je pense, mon agacement à voir l’héroïne « utiliser » ce trouble pour faire durer un mensonge qui m’a semblé vraiment malsain et irrespectueux. Si je peux te demander, comment ce trouble se manifeste pour toi ? De la même manière que pour Do Min-ik ? Tu ne peux pas distinguer les traits du visage ?

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      1. Non, ce côté-là est très exagéré, mais faut bien justifier le scénario^^. Je vois parfaitement les traits du visage (même si je peux avoir du mal à identifier les expressions, et donc les émotions de mon interlocuteur), mais c’est comme s’ils ne se gravaient pas dans mon cerveau. Du coup, je ne peux pas les relier à un nom/une identité, parfois j’ai un sentiment de familiarité, parfois c’est comme si je rencontrais la personne pour la première fois, peu importe le nombre de fois où je l’ai vue auparavant.
        Ça m’a pas mal posé de problèmes au travail. Je peux ne pas reconnaitre les collègues, les usagers, dire bonjour 15 fois d’affilée à la même personne en pensant la voir pour la première fois. Et pas évident de demander systématiquement son nom à la personne alors que je suis censée la connaître depuis 7 ans. Ça donne l’impression d’être idiote/peu attentive/peu investie, alors que c’est juste mon cerveau qui ne fait pas le lien entre un visage et une identité.
        Si je rencontre les gens toujours dans le même contexte, ou si je sais que je suis censée les rencontrer à tel endroit à tel moment, je peux faire illusion parfois avec certaines stratégies, mais ça me demande une réflexion systématique, c’est fatigant, ça marche pas toujours, et ça suppose qu’il n’y ait pas d’imprévu. Et si je rencontre la personne dans un autre contexte, c’est foutu XD.
        Par contre, si j’ai un lien émotionnel avec une personne, si elle m’a assez marquée ou si elle a un signe distinctif assez fort, je peux la reconnaître sans trop de problème.

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      2. Merci pour ta réponse !! Effectivement, ça doit demander pas mal d’adaptation, d’autant que tu ne peux peut-être pas préciser à chaque fois que tu souffres de ce trouble… Et quand bien même, c’est vrai que sans explications détaillées, ça reste un peu abstrait pour qui n’en est pas familier. Merci vraiment pour tes précisions ! Et en ce qui concerne la voix ? Est-ce que ça peut faire partie de ces signes distinctifs qui peuvent t’aider à identifier quelqu’un ?
        Ce trouble m’avait intriguée car j’avais lu que l’acteur Oh Jung-se en souffrait quand je faisais des recherches pour l’article sur It’s Okay To Not Be Okay, et je me disais que ça ne devait pas être évident dans la vie de tous les jours (mais au moins, lui a un script à suivre, et sait normalement quel acteur ou actrice se trouve face à lui !)

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      3. D’ailleurs, c’est pour ça aussi que la représentation est importante. J’ai réalisé très tard que j’avais ce trouble, je pensais que j’avais un problème de vision et je ne comprenais pas que les lunettes ne résolvent pas le problème. C’est pas évident d’ignorer pourquoi on arrive pas à faire quelque chose qui semble basique pour les autres, mais si on n’en entend jamais parler, on ne peut pas comprendre le pourquoi du comment.

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  2. Ça peut être la voix, une coupe de cheveux, une couleur favorite, une démarche, un sac… bref tout peut servir de signe distinctif si c’est assez marquant/spécifique. Plus le contexte est balisé, plus on arrive à faire illusion (par exemple, tu sais quelles personnes tu vas croiser ce jour-là, à telle heure etc, tu peux déduire qui est la personne en face de toi).

    Ca peut aussi géner pour suivre les films et séries. Curieusement, j’ai moins de mal à suivre les séries coréennes car le jeu est souvent plus expressif que dans les séries occidentales, donc ça m’aide beaucoup à identifier les personnages. Du coup je les reconnais même plus facilement que des acteurs et actrices occidentaux.

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  3. Oui, et c’est vrai que les dramas sont connus pour mettre en scène diverses situations (familiales, amoureuses, amicales, de santé, scolaires…), permettant la catharsis ou l’identification à un large public.

    La prosopagnosie ne s’identifie pas facilement médicalement ? Désolée si ma question peut sembler bête, mais c’est vrai que, si tu ne savais pas que tu en souffrais, j’en déduis que ça ne se détecte pas aisément ?

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