
Delightfully Deceitful ? Vos papiers svp 🥸
• Titre original : 이로운 사기
• Genre/thème : juridique, drame, vengeance, enquête
• Année de diffusion : 2023
• Chaîne : tvN / Netflix
• Nombre d’épisodes : 16
• Acteurs principaux : Chun Woo-hee, Kim Dong-wook
Je vous le dis tout de suite, cet article sera court, car je n’ai rien pigé.
Voilà.
Delightfully Deceitful raconte l’histoire (compliquée) de Lee Ro-um (Chun Woo-hee), une jeune femme froide et escroc hors pair, emprisonnée depuis 10 ans pour le double meurtre de ses parents. Un avocat s’intéresse à son cas, car il semblerait qu’elle ait été accusée et jugée à tort, et que son emprisonnement relèverait donc de l’erreur judiciaire. Cet avocat, Han Mu-yeong (Kim Dong-wook), souffre d’une maladie lui faisant ressentir de l’hyper empathie. Il consulte d’ailleurs une psychiatre pour l’aider à gérer sa maladie, mais malgré ses progrès, il ne peut s’empêcher de venir inlassablement en aide à ceux qui sont victimes d’injustice.

En se rapprochant de Lee Ro-um, qu’il décide de représenter, Han Mu-yeong se rappelle l’avoir déjà rencontrée alors qu’ils étaient enfants. En effet, Ro-um est un génie, possédant un QI largement supérieur à la moyenne, et une incroyable mémoire photographique. Lorsqu’elle était petite, ses parents lui faisaient faire le tour des plateaux télé pour exploiter son don lors de jeux télévisés, et il s’avère que Han Mu-yeong a assisté à l’une de ces émissions. Ro-um a par la suite rejoint une institution pour jeunes prodiges, qui faisait miroiter à ses parents une éducation propre à développer son talent.
Sauf qu’on se rend rapidement compte que cette institution, l’Oeil Rouge (Jeokmok dans le texte), n’avait de louable que le discours, et qu’il s’agissait en fait d’une fabrique de mercenaires : les enfants étaient retenus de force, et formés et entraînés au maniement des armes, au hacking, au cambriolage, etc… dans le but de servir l’Oeil Rouge, et ses membres. Et d’ailleurs, il semblerait que les dirigeants de cette organisation aient un lien avec le meurtre des parents de Ro-um… Mais comment le prouver ? Et surtout, qui est ce mystérieux Président, qui siège au sommet de la pyramide et manipule tous les fils de ces marionnettes ?
Delightfully Deceitful parle de vengeance, celle de Ro-um et de ses anciens camarades de l’Oeil Rouge, tous liés par un douloureux passé commun de maltraitances et de traumatismes. A cette bande, qui ne connaît que la violence comme arme, s’adjoint donc notre avocat, Han Mu-yeong, qui ne jure que par la justice pour obtenir gain de cause. Les deux parties comprendront les limites de leur méthode respective, et uniront leurs forces pour tenter de venir à bout de cette organisation puissante et malfaisante.
Bon, tu as quand même compris les grandes lignes QuoiCorée ! Qu’est-ce que tu nous racontes !
Oui, effectivement. Mais dans le détail, j’ai été bien larguée. Entre la multitude de noms évoqués que j’avais du mal à retenir (l’éternel questionnement du : attends-mais-c’est-qui-ça-déjà), et les flashbacks qui nous font faire des allers-retours présent/passé/présent/futur/passé et ainsi de suite, j’ai vraiment eu du mal à suivre. Et franchement, c’est dommage parce que moi, les histoires de vengeance, j’aime plutôt ça. C’est le moteur d’un certain nombre de grands films coréens, et j’avais aussi beaucoup aimé le drama The Glory, qui traite également d’une histoire de vengeance. Mais là, ça n’a pas pas pris. Le scénario est bien ficelé, c’est retors et dramatique à souhait, mais pour moi, la ficelle est un peu trop lâche par endroit, et ça en devient décousu. Je n’ai donc pas trop accroché à cette histoire, ni même à ses personnages principaux.
Ah oui tiens, parle-nous des personnages !
Bien sûr, pas de problème. Voici un joli visuel trouvé sur le net (il y a des flammes et tout, parce que c’est dark comme histoire).

Lee Ro-um est donc super intelligente. C’est agréable d’avoir une héroïne qui en a dans la caboche. Elle explique parfois ses combines face caméra, brisant ainsi le quatrième mur (bon, si vous avez vu House of Cards, ça ne vous semblera pas révolutionnaire), ce qui installe une petite connivence. Heureusement d’ailleurs. Parce que comme elle est sans scrupule, froide, etc, elle n’exprime pas beaucoup d’émotions. Sa palette de jeu est plutôt uniforme, ce qui m’a un peu lassée à vrai dire.
Elle fait partie d’un quatuor qui a plusieurs cordes à son arc (j’ai voulu faire une blague sur un quatuor à cordes, mais ça ne marche pas trop.)(Ceci est une explication face caméra qui brise le quatrième mur).

Donc dans la famille des traumatisés de l’Oeil Rouge, nous avons Jung Da-jung (Lee Yeon), la hackeuse super forte. Vous la reconnaitrez facilement, puisqu’elle porte des lunettes (comme tout hacker qui se respecte). C’est un des personnages que j’ai apprécié, mais je ne la trouve pas assez présente, on sait peu de choses d’elle au final, et elle passe quand même 90% de son temps d’écran à tapoter sur des claviers d’un air concentré (comme tout hacker qui se respecte). On est quand même sur un cliché du génie de l’informatique hein, mais je l’aime bien parce qu’elle exprime quelques émotions, elle.
Ensuite il y a Ring-go (Hong Seung-beom), qui a une tête de gentil et un blouson rayé. Voilà, bah, il est gentil. Son talent à lui est d’être gentil donc, mais aussi d’être polyglotte. On le voit parler anglais, allemand et un peu espagnol, chinois ou japonais en fonction des besoins de l’intrigue. C’est un personnage attachant (parce qu’il est gentil), mais j’ai l’impression qu’il sert plus de faire-valoir qu’autre chose.
Et pour finir, il y a Na-sa (Yoo Hee-je), le bad boy (il a des tatouages !!). C’est celui dont l’histoire est un peu plus développée, et aussi celui qui aura à un moment une incidence sur le scénario, puisque son allégeance vacillera au fil de l’histoire (mais vacillera-t-elle complètement ? Je ne vous le dis pas, bande de petits curieux !). Son talent à lui, c’est d’être un as de l’électronique, et de pouvoir fabriquer tout un tas de petites babioles fort utiles, genre micro minuscule planqué dans une pince à cravate. Il boit beaucoup, il joue à des jeux d’argent, clairement c’est le maillon encore plus déséquilibré que les autres.
Si on passe du côté de la loi, notre avocat, Han Mu-yeong, est lui aussi, un brin mono expressif. Pour être tout à fait honnête, j’ai un peu de mal avec cette histoire de maladie provoquant l’hyper empathie. Bon, on apprend aussi qu’il se trimballe un certain nombre de traumatismes d’enfance, et que, en s’occupant des autres, il s’occupe aussi de lui-même car ça donne du sens à son existence – et c’est tant mieux. Mais c’est vraiment la maladie de base qui ne passe pas trop. Surtout qu’il n’est pas très expressif, donc j’ai vraiment du mal à y croire. Mais bon, comme on nous en parle dès le début, qu’on le voit assister à ses séances avec la psychiatre, et que les autres personnages lui font des remarques à ce sujet, c’est établi, donc on accepte.
Et on termine avec les deux personnages qui permettent d’alléger un poil toute cette ambiance un peu pesante, car ce n’est clairement pas une comédie ce que nous regardons.

J’ai nommé : Go Yo-han (Yoon Park), l’agent probatoire de Lee Ro-um et de Na-sa (parce que c’est un bad boy, donc il a fait de la prison), et la psychiatre évoquée plus haut : Mo Jae-in (Park So-jin). Ces deux personnages, bien qu’ils soient aussi impactés intimement par le cours des événements, sont quasiment les seuls à ajouter une petite touche d’humour ou de légèreté. Qui est très bienvenue (surtout quand on n’a pas suivi l’histoire principale). Heureusement qu’ils sont là.
En ce qui concerne les méchants ils sont assez charismatiques, je dois dire.

Eux aussi ont des histoires complexes, tout est complexe en fait, donc voilà, je ne vais pas m’étendre.
D’accord. Et on regarde ou pas ?
Hmm, bonne question. En fait, c’est pas nul du tout. Les comédiens sont bons (même si certains ont des rôles qui les font passer pour des portes de prison), la réalisation aussi. Il faut juste s’accrocher quoi. Moi j’ai clairement l’impression d’être passée à côté de l’intrigue, parce que j’avais un train de retard en essayant de me souvenir de qui était qui et de qui avait fait quoi. Mais j’ai vu des critiques dithyrambiques sur internet, ce qui veut dire que ce drama a trouvé son public (qui ne se situe pas de ce côté-ci de l’écran, comme vous l’aurez compris). Si vous adorez les histoires de vengeance, et que vous avez une bonne mémoire (ou de quoi prendre des notes durant le visionnage), foncez.
En ce qui me concerne, je suis assez déçue. Le pitch de base m’avait bien emballée, j’ai aimé voir des acteurs plus mûrs que dans la majorité des dramas, et certains des personnages sont vraiment intéressants. J’ai également trouvé intéressant de mettre en avant des histoires d’amitié plutôt que des romances. Mais la narration décousue, quelques incohérences (par exemple, mettre un costard ne vous rend pas incognito pour autant, et si quelqu’un vous connait, il devrait aussi vous reconnaître malgré l’habit), l’enchaînement des scènes, et, je le redis, les difficultés à remettre les personnages, auront eu raison de mon enthousiasme. Bouh 😦


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